Le Dhamma de la Forêt |
Tout ce qui est modelé par des conditions, qu’elles soient physiques ou mentales, s’appelle un sankhārā. C’est le cas de tout ce que nous connaissons.
Tous les sankhārā sont impermanents et incertains (anicca) parce qu’ils évoluent et changent sans cesse.
Aucun sankhārā ne peut se maintenir intact durablement, c’est pourquoi on dit qu’ils sont insatisfaisants ou cause de souffrance (dukkha).
Nul n’a le moindre contrôle sur les sankhārā. Ils ne cessent de changer et personne n’y peut rien. C’est pourquoi on dit qu’ils n’ont pas de « soi », qu’ils sont impersonnels (anattā).
On dit donc que tout phénomène, mental ou physique, ayant ces caractéristiques de par sa nature, est sans « soi », impersonnel.
Même l’état dit « au-delà de la mort » – qui est un phénomène libre de conditions et la seule chose qui se maintienne intacte durablement – est considéré comme impersonnel parce qu’il se situe au-dessus et au-delà de tout le reste. Nul ne peut l’imaginer ni le garder sous son contrôle.
Seuls ceux qui ont la Vision Juste et dont le comportement est en parfaite harmonie avec les facteurs du Noble Octuple Sentier peuvent pénétrer cet état, en voir la qualité naturelle, et se libérer de tout attachement – y compris leur attachement à « ce qui sait », le facteur qui leur a permis d’obtenir cette connaissance. Au final, il n’y a rien qui atteigne ou obtienne quoi que ce soit. Ensuite ces Nobles Etres continuent simplement à se comporter sur le modèle naturel des choses.
Quand les méditants pratiquent correctement et ont la sagesse nécessaire pour voir l’état d’au-delà de la mort tel qu’il est vraiment, le résultat est qu’ils peuvent lâcher leur attachement à toute chose, y compris leur attachement à la sagesse qui leur a permis de voir cela tel que c’est vraiment.
Pratiquer tout ce qui est juste et bon a pour but d’en arriver précisément là.