Le Dhamma de la Forêt |
Buddhadasa
Bhikkhu (« Serviteur du
Bouddha ») prit ses vœux de moine en 1926
à l’âge de 20 ans. Après
quelques années d’études à
Bangkok qui le convainquirent que « la
pureté
ne se trouve pas dans les grandes villes », il
aspira à vivre proche de la
nature pour approfondir l’enseignement du Bouddha.
C’est ainsi qu’il fonda Suan
Mokkhabalarama (« Le Jardin du pouvoir de la
Libération ») en 1932,
près de sa ville natale, Pum Riang, dans le district de
Chaiya. C’était, à
cette époque, l’un des rares lieux
dédiés à la pratique de la
méditation
Vipassana dans le sud de la Thaïlande.
Au
fil des années, la réputation de
l’homme, de sa
pratique et du lieu se répandit au point que l’on
dit qu’il fut « l’un des
événements les plus marquants de
l’histoire du bouddhisme
thaïlandais ».
Ajahn
Buddhadasa a travaillé sans relâche à
rétablir
les principes essentiels de ce qu’il appelait
« le bouddhisme pur »,
c’est-à-dire celui transmis directement par le
Bouddha, avant qu’il soit
enterré sous les commentaires, le ritualisme, les politiques
cléricales, etc.
Il basait son travail sur une recherche extensive des textes palis (le
Canon
pali et les Commentaires) et en particulier sur les discours du Bouddha
(le
Sutta Pittaka) en s’appuyant toujours sur sa propre
expérience et sa pratique
de ces enseignements.
Il essaya de rapprocher les véritables chercheurs spirituels de toutes les religions dans le but d’aider à « arracher l’humanité des griffes du matérialisme ». Son ouverture d’esprit lui a attiré la reconnaissance de l’Unesco en 2006.