Le Dhamma de la Forêt |
Le temps est venu de clore la retraite et de rentrer chez
soi. Afin d’en retirer autant de bénéfice que possible, nous devons veiller à bien
organiser notre vie quotidienne. Si nous repartons et recommençons à faire
comme nous avons toujours fait, en une semaine, tout sera oublié. Et lors de
notre prochaine retraite de méditation, nous devrons tout reprendre depuis le
début.
Personne ne peut dire si nous avons encore beaucoup de temps dans cette
vie.
Cette vie est la seule dont nous ayons la responsabilité. Ici,
nous avons un
certain contrôle sur la manière dont nous utilisons notre
journée. Le futur
n’existe pas. Dire : « J’irai
méditer ‘demain’ » est insensé. Il
n’y a pas de demain, il n’y a que maintenant. Quand la
prochaine vie viendra,
ce sera cette vie ; ‘maintenant’ c’est notre vie
future. Trouver de
multiples raisons pour ne pas pratiquer aujourd’hui est
possible : les
enfants, le temps, le mari ou l’épouse, le travail,
l’économie, la nourriture,
tout fera l’affaire. Les priorités que nous voulons
privilégier sont de notre
seul ressort.
Si le futur n’est pas encore arrivé et que le passé s’en est définitivement
allé, que nous reste-t-il ? Un moment très fugace : celui-ci. Il passe
plus vite que nous ne pouvons l’exprimer. Mais en faisant le meilleur usage de chaque
instant, nous pouvons avoir une attention d’instant en instant qui aboutit à
une profonde vision intérieure.
Au réveil le matin, la première chose doit être la détermination de maintenir
l’esprit pleinement attentif. Prendre conscience de l’ouverture de nos yeux,
c’est le début de la journée et le début de l’attention. Si nous avons ouvert
les yeux avant d’en être conscients, nous pouvons les refermer et recommencer.
Et, à partir de ce petit incident, nous tirerons une meilleure compréhension de
la pleine attention et de ce que cela signifie, puis nous pourrons laisser
l’esprit être submergé par la gratitude d’avoir une nouvelle journée
entièrement à notre disposition pour un seul but : non pas pour cuisiner
un meilleur repas, non pas pour aller acheter de nouvelles choses, mais pour nous
rapprocher de Nibbana. Il faut suffisamment de sagesse pour savoir comment cela
peut être accompli. Le Bouddha nous l’a enseigné maintes et maintes fois, mais
nous avons du mal à entendre et nous ne sommes pas complètement ouverts à
toutes ses instructions. Nous devons les entendre de nombreuses fois.
Etre rempli de gratitude met l’esprit dans un état de réceptivité et de joyeuse
expectative : « Que vais-je faire de cette journée ? ». La
première chose pourrait être de s’asseoir pour méditer et peut-être que cela
demandera de se lever un peu plus tôt. La plupart des gens meurent au lit, c’est
un endroit parfait pour mourir, mais sans doute pas un si bon endroit pour
gaspiller un temps exagérément long. Une fois passée sa toute première
jeunesse, on n’a plus besoin de dormir autant.
Dans la plupart des foyers, à partir de six heures du matin, il y a du bruit.
Si tel est le cas, nous devons nous lever suffisamment tôt pour l’éviter. Ne
serait-ce que cela procure une sensation de satisfaction, celle de faire
quelque chose de particulier pour se rapprocher de Nibbana. Si nous avons une
heure entière à consacrer à la méditation, c’est bien ; nous devons, au
moins, disposer d’une demi-heure, car l’esprit a besoin de temps pour devenir
calme et concentré. L’heure du matin est souvent la meilleure pour nombre de
personnes parce que, durant la nuit, l’esprit n’est pas bombardé par autant
d’impressions conscientes que dans la journée et il est donc relativement plus
calme. Si nous commençons par une méditation d’une demi-heure et que,
lentement, nous augmentons la durée pour atteindre une heure, c’est un bon
programme. Chaque semaine, nous pourrions augmenter de dix minutes la pratique
quotidienne.
Après la méditation, nous pouvons contempler les cinq sujets de réflexion
quotidienne. Maintenant que l’esprit est calme et recueilli, il est plus apte à
atteindre la vision intérieure.
Il est dans notre nature de vieillir, on ne peut pas l’éviter.
On porte la maladie en soi, on ne peut pas l’éviter.
Il est dans notre nature de mourir, on
ne peut pas l’éviter.
Nous devons quitter tous nos biens, nous séparer de ceux que nous aimons, même
de la vie.
Nous créons notre kamma, nous sommes héritiers de notre kamma, nous naissons de
notre kamma, nous sommes entraînés par notre kamma, nous sommes guidés par
notre kamma, nous récoltons toujours le fruit de nos actions, qu’elles soient
bonnes ou mauvaises.
Nous devons contempler ces réflexions tous les jours.
Les mots exacts n’ont pas beaucoup d’importance. Les mots ne sont que des
concepts, seule leur signification importe ; l’impermanence de notre
corps, de ce que nous considérons être nôtre – gens et biens matériels –, et
être responsable de notre propre kamma. Une autre méditation est celle de metta : ressentir de l’amour bienveillant
pour soi-même et pour les autres, protéger son propre bonheur et souhaiter la même
chose à tous les êtres.
Pour que je puisse trouver le bonheur, sans souffrance mentale ni physique,
sans haine et sans répulsion, sans faire le mal, sans malheur.
Pour garder la tranquillité.
Pour que tous les êtres vivants puissent trouver le bonheur,
pour que tous les êtres puissent éviter le mal,
pour que tous les êtres puissent éviter de faire le mal,
pour que tous les êtres puissent éviter le malheur,
pour que tous les êtres puissent garder la tranquillité,
pour que tous les êtres puissent éliminer la souffrance,
pour que tous les êtres puissent garder ce qu’ils ont et s’en contenter.
Pour que tous les êtres soient responsables de leur kamma, héritiers de leur
kamma,
nés de leur kamma, tributaires de leur kamma, vivants à cause de leur kamma.
Que nos actions soient bonnes ou mauvaises, nous en recevrons les effets.
Ayant médité sur ces deux réflexions avec pleine attention, nous pouvons garder
trois choses à l’esprit. D’abord, l’attention : soyez attentif à
l’activité de l’être. Ce peut être une activité physique dans laquelle l’esprit
ne s’égare pas, ou bien ce peut être une sensation ou une pensée qui apparaît.
Il faut y accorder une pleine attention, ne pas essayer de l’enfouir sous un tas
de pensées discursives, mais voir exactement ce qui se passe dans sa vie.
Quand l’activité physique ne demande pas notre attention, nous pouvons à
nouveau orienter nos pensées sur l’aspect fugace de notre existence et de celle
des autres, et réfléchir à quoi consacrer ce bref temps qui nous est imparti.
Quand nous pensons profondément à ceci, nous constatons que la bienveillance,
l’amour et l’entraide sont prioritaires. Il n’est pas nécessaire de venir en
aide à un grand nombre de personnes. Aider ne serait-ce qu’une personne, quelqu’un
qui vivrait sous notre toit par exemple, est bénéfique. C’est l’attitude et la
motivation qui comptent, non le résultat.
Beaucoup de gens veulent faire le bien, mais ils en attendent quelque
chose en retour. C’est du matérialisme
spirituel, car ils cherchent à obtenir une forme de
rétribution en échange de la
bonté accordée ou, au minimum, une renaissance heureuse.
Cela aussi équivaut à
engendrer de la souffrance, non pas au travers du champ d’action
mais au
travers des résultats. Ces deux attitudes peuvent être
abandonnées et on peut
revenir dans la voie en se disant : « Ceci est le seul
jour qui me
reste, puissè-je avoir l’occasion de l’employer pour
le mieux » et : « Qu’est-ce
qui est le plus important, alors que j’ai si peu de temps dans
cette
vie ? » Ensuite nous pouvons agir diligemment pour nous
approcher de
Nibbana, nous pouvons nous défaire de
l’égoïsme, de l’égocentrisme, de
l’affirmation de soi, de nos propres attirances et
répulsions, autrement l’égo
va croître au lieu de diminuer. Plus nous l’affirmons et le
confirmons tout au
long de la vie, plus il se développe et grossit, au lieu de
diminuer. Plus nous
pensons à l’importance de notre personne, à ses
soucis et ses préoccupations,
plus nous nous éloignons de Nibbana, et moindres sont les
chances de connaître
la paix et le bonheur dans notre vie.
Si quelqu’un qui est bien en chair essaie de passer au travers d’une porte
étroite, son corps frottera de chaque côté et il pourrait se blesser. Si
quelqu’un a un ego surdimensionné, il se cognera en permanence aux autres et se
sentira blessé, l’ego des autres personnes étant la porte à laquelle on vient se
frotter. Si nous connaissons régulièrement ce genre d’expérience, nous finissons
par comprendre que cela n’a rien à voir avec les autres, mais que cela ne
concerne que nous-mêmes.
Si nous débutons chaque journée avec de telles pensées et méditations, nous
tendrons à ne plus trop rester tournés vers nous-mêmes, mais nous essaierons de
penser aux autres. Bien sûr, il peut toujours y avoir des accidents. Accidents
dus au manque d’attention, au fait de n’être pas présents dans ce que nous
faisons ; accidents dus à l’impétuosité, à des réponses instinctives, à
l’apitoiement sur soi. Ces expériences doivent être vues pour ce qu’elles sont,
à savoir des accidents dus au manque d’attention. Il n’y a pas de raison de
blâmer une autre personne ou soi-même. Nous devons simplement voir qu’à cet
instant, nous n’avons pas fait preuve d’attention et tenter d’y remédier
l’instant suivant. Il n’y a que les Arahants qui, étant pleinement éveillés, ne
connaissent pas de tels accidents.
Le Bouddha n’a enseigné ni l’expression libre des émotions ni leur refoulement.
Il a enseigné que les seules émotions qui nous soient bénéfiques sont les
quatre « états illimités » ou « demeures divines » (brahma
vihara)
et que tout le reste doit être simplement pris en compte
consciemment puis lâché. Si la colère
apparaît, il ne sert à rien de l’exprimer
ou de la réprimer. Nous devons savoir que la colère est
apparue, sinon nous ne
serons jamais en mesure de modifier nos réactions. Nous pouvons
observer
l’apparition et la cessation. Mais c’est souvent difficile
pour la plupart des
gens et la colère ne disparaît pas assez rapidement.
Par contre, ce que
nous pouvons faire, c’est nous souvenir que même si
aujourd’hui — ce jour qui,
en réalité représente toute notre vie — une
émotion désagréable est apparue,
nous pouvons lui substituer une autre émotion. Il est beaucoup
plus facile de
remplacer une émotion par une autre que d’en abandonner
une complètement.
Abandonner est un acte délibéré de lâcher
prise. Comme nous l’avons appris en méditation,
nous pouvons substituer l’attention à la respiration aux
pensées discursives et,
dans la vie quotidienne, nous pouvons substituer ce qui est
bénéfique à ce qui
est malsain.
Habituellement nous ressentons de la colère envers d’autres personnes. Si nous
ne les connaissons pas, peu nous importe ce que font les animaux et les gens.
Nous sommes davantage préoccupés par ceux que nous connaissons ou qui sont
proches de nous. De ce fait, nous devons aussi connaître certaines belles
qualités de ces personnes. Au lieu de souligner chaque mauvaise action de ces
personnes, nous pouvons porter notre attention sur quelque chose d’agréable les
concernant. Même si elles ont pu dire des mots que nous n’aimons pas, à
d’autres moments elles ont pu dire de belles choses. Elles ont pu faire de
bonnes actions ou faire preuve de bienveillance et de compassion. De cette
manière, nous pouvons changer l’objet de notre attention, tout comme nous avons
appris à le faire pendant que nous méditons. Si cette pratique est devenue très
habituelle dans la méditation, elle est plus difficile à mettre en œuvre dans
la vie quotidienne mais, grâce à une pratique diligente, il est possible d’y
parvenir. Nous méditons en dépit des difficultés. Transférer notre attention
d’un objet pour la porter ailleurs, c’est le seul travail que nous ayons à
faire. Nous nous protègerons ainsi de la production de mauvais kamma et éviterons
de nous gâcher le reste de la journée. Peut-être n’aurons-nous pas un autre
jour.
Les conséquences immédiates de toutes nos pensées, de nos paroles et actions,
sont tout à fait évidentes. Si nous gardons notre attention éveillée, nous
verrons que nos émotions et nos pensées saines apportent la paix et le bonheur,
tandis que les pensées et les émotions malsaines apportent le contraire. Seul
un insensé peut vouloir se rendre malheureux. Comme nous ne sommes pas des
insensés, nous essaierons d’éliminer tous les éléments malsains de nos pensées
et nos émotions pour les remplacer par des éléments sains. Nous tous ne
recherchons qu’une chose, et cette chose c’est le bonheur. Le malheur ne peut
apparaître que par nos idées et nos réactions.
Nous sommes les bâtisseurs de notre bonheur et de notre malheur, et nous
pouvons apprendre à maîtriser cela. Plus profonde devient la méditation, plus
ce sera aisé parce que l’esprit a besoin de force musculaire pour le faire. Un
esprit distrait n’a aucune force, aucun pouvoir. Nous ne pouvons espérer de
grands résultats du jour au lendemain, mais nous pouvons poursuivre la
pratique. Si nous regardons en arrière après une certaine période de pratique,
nous pourrons voir le changement ; si nous regardons en arrière après un
ou deux jours, nous ne verrons rien de neuf. C’est comme pour les plantes :
si nous mettons des semences en terre et que nous les déterrons dès le
lendemain, nous ne trouverons que des semences ; mais si nous semons ces
graines et que nous attendons quelque temps, nous trouverons un germe ou une
pousse. Il ne sert à rien de vérifier à tout moment, mais il est bon de
vérifier le passé et de voir les changements en cours.
A la fin de chaque jour, il peut être utile de faire un bilan, voire même de le
faire par écrit. Un bon épicier, lui aussi, vérifie sa marchandise à la fin de
la journée et voit ce que les clients ont acheté et ce qui reste sur les
étagères. Il ne recommande pas les articles restés sur les étagères, mais
seulement ceux qui ont été vendus. De même, nous pouvons vérifier nos actions
et réactions de la journée, et nous pouvons voir celles qui peuvent nous
conduire au bonheur pour nous-mêmes et pour les autres, et celles qui ont été néfastes.
Nous ne devons pas recommander ces dernières pour le jour suivant, mais
seulement les laisser périr sur l’étagère. Si nous faisons cela, nuit après
nuit, nous constaterons que ce sont toujours les mêmes actions qui sont bénéfiques
ou néfastes. La bienveillance, la chaleur, l’intérêt pour les autres,
l’assistance, l’attention et l’aide sont toujours bénéfiques. L’égoïsme,
l’aversion, le rejet, les disputes, la jalousie sont toujours néfastes. Pour un
seul jour, nous pouvons écrire toutes nos actions sur deux colonnes – débits et
crédits – , suivant qu’elles nous
apportent du bonheur ou non. Si nous le faisons, nous trouverons toujours les
mêmes réactions répondant aux mêmes stimuli, encore et encore. Ce bilan devrait
nous donner l’énergie de mettre fin à nos habitudes malsaines préprogrammées.
Nous avons agi en fonction de celles-ci pendant des années et des vies
innombrables, et elles n’ont jamais produit que le malheur. Si nous vérifions
cela par écrit ou que nous le voyons clairement dans notre esprit, sûrement
voudrons-nous essayer de changer.
Débuter la journée avec la ferme détermination de rester pleinement attentifs,
méditer sur les sujets de réflexion quotidienne, être conscients que ce jour
est le seul que nous ayons et que nous devons l’employer de la plus bénéfique
des façons puis, le soir venu, faire le bilan de nos actions et réactions de la
journée, ceci nous permettra de vivre toute une vie en une seule journée. Si c’est
fait de manière consciencieuse et régulière, le jour suivant – qui est une
autre vie – apportera des résultats bénéfiques. Si, au cours d’une journée,
nous connaissons disputes, aversion, regrets, peurs et anxiété, le jour qui
suivra sera semblable. Au contraire, si nous avons connu une journée pleine de
bienveillance, d’aide à autrui et de compassion, nous nous réveillerons avec ce
même état d’esprit. Le kamma dont nous sommes héritiers se voit dès le jour
suivant — inutile d’attendre la vie prochaine, c’est bien trop nébuleux ! Nous
devons agir aujourd’hui et voir le résultat dès demain.
Avant d’aller dormir, il est bénéfique de pratiquer la méditation de l’amour
bienveillant (metta). Ceci étant la
dernière chose faite avant le coucher, ce sera la première pensée présente à
l’esprit le matin. Au sujet de l’amour bienveillant, le Bouddha a dit que,
quand nous le pratiquons, « Nous nous endormons heureux, nous ne faisons
pas de mauvais rêves, et nous nous réveillons heureux. » Que peut-on
souhaiter de plus ?
En appliquant ces principes jour après jour, il n’y a aucune raison pour que
notre vie ne soit pas harmonieuse. De cette manière, nous tirons le meilleur parti
de chacune des journées de notre vie. Si nous ne le faisons pas pour
nous-mêmes, personne d’autre ne le fera. Tout le monde se soucie de tirer le meilleur
parti de son existence. Nous ne pouvons compter sur personne d’autre pour
réaliser notre propre bonheur.
Pour ce qui concerne notre pratique de la méditation, nous devons veiller à ce
qu’elle ne décline pas. Quand cela se produit, il faut tout reprendre depuis le
commencement mais, si nous pouvons maintenir notre pratique quotidienne, il
nous sera possible au moins de maintenir le niveau obtenu au cours d’une
retraite, et même de l’améliorer. Comme un athlète qui, s’il interrompt son
entraînement, doit tout reprendre depuis le début, l’esprit nécessite
discipline et attention car il est le maître de notre maison intérieure.
Rien ne peut nous montrer une direction si ce n’est l’esprit. Nous devons lui
permettre de se détendre et de cesser de penser de temps en temps, de profiter
d’un moment de paix et de quiétude, de sorte qu’il puisse se régénérer. Sans ce
renouvellement d’énergie, il dépérit à l’instar de toute chose. Si nous savons
prendre soin de notre esprit, celui-ci saura prendre soin de nous.
Ceci est une trame pour vous montrer comment faire le meilleur usage de votre
activité quotidienne et de votre pratique. Nous ne devons jamais penser que le
Dhamma se résume à des retraites de méditation ou quelques journées de
fête : c’est bien davantage un mode de vie qui nous permet de ne pas
oublier l’impermanence et l’insatisfaction inhérentes au monde. Nous comprenons
ces vérités dans notre cœur ; se contenter d’y penser n’apporte rien. Si
nous pratiquons chaque jour, nous trouverons un répit et la délivrance de nos
soucis et inquiétudes car ceux-ci sont toujours liés au monde — or le Dhamma
transcende le monde.