Ajahn CHAH
ETRE CE QUI EST
L'essence des enseignements du Bouddha
Traduit de l'anglais par Jeanne Schut
Editions Sully
Collection : Le Prunier
Nombre de pages : 280
Date de parution : 25 janvier 2018
Ajahn Chah (1919-1992) est un maître bouddhiste thaïlandais extrêmement
respecté dans son pays et qui a profondément influencé toute une
génération d’enseignants spirituels occidentaux. L’une des raisons de sa
popularité est la clarté et l’accessibilité de ses paroles qui
s’adressent à des personnes de milieux culturels très variés. Il était
capable d’enseigner au moyen des concepts traditionnels du Dhamma mais
aussi de transmettre la vérité sous forme d’analogies et de fables, de
sorte qu’il pénétrait le cœur même de ses auditeurs. Il le faisait avec
énormément de chaleur et d’humour sans jamais sacrifier à la profondeur.
« Simple et profond » est une expression qui s’applique particulièrement bien à l’enseignement d’Ajahn Chah.
Les textes présentés ici ont été recueillis et traduits par son disciple
Paul Breiter, qui rejoignit son monastère dans la forêt thaïlandaise à
la fin des années 1960 et y séjourna, avec d’autres Occidentaux, pendant
de nombreuses années. Plusieurs photos donnent vie à cette période.
Cette version anglaise a été traduite en français par Jeanne Schut.
Jack Kornfield, qui vécut dans le monastère d’Ajahn Chah, nous dit : « En
lisant ces pages, vous pouvez vous imaginer au cœur de la forêt, en
début de soirée… La lumière des bougies vacille, les bruits des
créatures de la forêt s’apaisent avec la tombée de la nuit, les cigales
chantent. C’est le moment où vous réfléchissez à votre propre engagement
dans une vie consacrée à la vigilance et à la vérité… »
« Laissez votre cœur être touché par ces enseignements et prenez le
temps de les assimiler lentement. Qu’ils inspirent votre réflexion,
apaisent votre esprit et vous guident vers la délivrance ultime.»
Le Bouddha voulait
que nous pratiquions le Dhamma. Mais qu’est-ce que pratiquer le
Dhamma ? Le mot dhamma englobe tout : les
formes que les yeux voient, les sons que les oreilles entendent, etc.
Tout cela fait partie du Dhamma qu’enseigne le Bouddha car le mot
dhamma désigne tous les phénomènes existants qui, étant
apparus, finissent par disparaissent. Nous ne pouvons pas en attendre
grand-chose parce qu’ils sont ainsi, éphémères. Il faut que nous
intégrions cette vérité et que nous la voyions clairement dans
notre corps comme dans notre esprit – inutile d’aller chercher
bien loin ! Les éléments qui composent le corps et l’esprit
ne sont ni stables ni permanents, ils n’ont aucune réalité
intrinsèque. Le Bouddha nous a conseillé de ne pas les considérer
comme réels. Pourquoi vouloir considérer quelque chose qui n’a
pas de réalité intrinsèque comme réel ? Les choses
apparaissent et disparaissent, dans un état de changement constant –
où est la réalité là-dedans ? La seule réalité, c’est
précisément cette absence de substantialité. Le Bouddha voulait
que nous voyions cette vérité : les choses sont impermanentes,
insatisfaisantes par nature et sans essence personnelle. Ne pas voir
cela et, par conséquent, se saisir des choses, ne peut aboutir qu’à
la souffrance. Le voir et lâcher prise mène à la liberté.
Ajahn Chah
Deux extraits du livre :