1. Prendre conscience de ce qui nous gêne dans notre propre comportement au quotidien et qui occasionne de la souffrance pour nous et / ou pour notre entourage. Ce sera probablement la manifestation d’un kilesa.
[Les kilesa sont des émotions destructives que l’on divise en trois grandes catégories : avidité, aversion et confusion. Ces émotions incluent les désirs sensoriels, l’attachement, l’orgueil, la colère, l’impatience, la parole dure, la jalousie, le jugement, le ressentiment, l’agitation mentale, le doute, l’angoisse, la peur, la dépression, la tristesse, etc.]
2. Souhaiter profiter des 3 mois du Vassa pour tenter de nous en libérer, notamment en développant la qualité opposée. Ex. Je ne veux plus m’énerver aussi facilement => je vais développer la patience, l’écoute, la tolérance.
Ou bien, si un objectif fixé antérieurement n’a pas encore été atteint, on peut choisir de l’approfondir davantage.
3. Nous décidons d’être particulièrement attentifs aux manifestations du comportement que nous souhaitons améliorer. Pour cela, nous pouvons imaginer un petit drapeau rouge qui s’agite chaque fois qu’un ressenti nous informe que nous sommes sur le point de retomber dans cette habitude néfaste.
C’est ici que commence le travail qui permettra de débusquer le « petit moi », cette illusion qui est à l’origine de toutes les formes de souffrance.
Conscience que le « petit moi » voudrait que la situation, les autres ou lui-même soient différents que ce qu’ils sont. Il voudrait que la vie réponde à SES critères / SES besoins / SES attentes. On comprend qu’il s’agit là d’une résistance à « ce qui est ».
On y verra peut-être aussi un besoin de contrôle / une peur de ne pas tout contrôler, et on se souviendra que, dans ce monde, rien n’est sûr puisque tout change sans cesse, de sorte qu’en réalité, nous n’avons jamais contrôlé les événements extérieurs.
Décision consciente de ne pas se laisser manipuler par les désirs et les peurs du « petit moi ». On choisit d’être LIBRE et non esclave de ses réactions conditionnées. On se libère ainsi des kilesa qui engendrent de la souffrance pour soi et pour les autres.
Ouverture d’un sas : pause + respiration profonde + bienveillance pour soi et pour les autres.
Confiance dans la vie : tout ce qui arrive est destiné à nous faire grandir en sagesse => Qu’ai-je à apprendre de la situation ?
Conscience du lâcher-prise qui s'opère, de l’esprit qui s’allège => GRATITUDE.
Une autre option s’offre à nous par la méditation
En observant encore et encore le fonctionnement de l’esprit agité par les pensées, nous finissons par réaliser que les objets de l’esprit – idées, opinions, attentes, etc. – sont tous conditionnés par notre vécu, qu’ils n’ont rien de « vrai » dans l’absolu.
Alors, tout en acceptant que l’esprit contaminé par les kilesa fonctionne ainsi, nous cessons de croire, de nous attacher et de nous identifier absolument à tout ce qui en émerge.
L’esprit redevient libre, léger, joyeux et ouvert à la réalité de l’instant.
Notre vision erronée devient la Vision Juste, la première mais aussi l’ultime étape du Noble Octuple Sentier.
Bonne pratique ! Bon Vassa !