Le Dhamma de la Forêt |
Inspiré par les moines depuis sa plus tendre enfance, il obtient la permission de ses parents de se faire ordonner dès l’âge de 14 ans.
Après avoir suivi des études supérieures, il obtient un doctorat de l’Université Nalanda en Inde.
À 36 ans, il se rend dans les forêts reculées du sud de la Thaïlande où il rencontre le célèbre instructeur de méditation Ajahn Lee Dhammadaro. Il passe 13 ans auprès de ce maître, tandis que son pays est dévasté par l’insurrection des Khmers rouges. Il apprendra plus tard que tous les membres de sa famille ont été tués.
Maha Ghosananda sort de sa retraite pour aider les survivants du génocide et il offre son ministère de la paix à tous, y compris aux membres des Khmers rouges.
Après son premier voyage à Sa Kaeo, camp de réfugiés à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, Maha Ghosananda consacre le reste de sa vie à promouvoir la paix dans le monde et à reconstruire le Cambodge.
Il entreprend de grandes marches pour la paix et devient une figure clé dans le renouveau du bouddhisme cambodgien. Le but de ces marches était d’avancer sans peur et de montrer au monde comment l’esprit du bouddhisme permet d’aller dans des zones de terrible souffrance avec équanimité et compassion. Partout il distribuait des copies du Metta Sutta.
Il soutient que pour instaurer la paix sociale, il faut d’abord trouver la paix intérieure, et que la méditation bouddhiste est le meilleur moyen d’y parvenir : la clé de la révolution sociale est la transformation personnelle.
Maha Ghosananda décède en 2007 après avoir été nommé 5 fois pour le prix Nobel de la Paix. D’abord simple moine de la forêt, il est devenu haut dignitaire monastique en 1988, mais il est resté une figure paternelle pour les enfants cambodgiens, un maître de méditation pour les étudiants occidentaux et un artisan de la paix aux Nations Unies.