Le Dhamma de la Forêt


La juste observance
des jours de lune (
uposatha)


Pour faire suite au Muluposatha Sutta, AN 3.70
Lire le Muluposatha Sutta :
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Les jours d’observance lunaire sont les jours de pleine et de nouvelle lune ainsi que les jours de demi-lune. Il y en a donc un chaque semaine, comme l’indique le calendrier.
Le Bouddha a fait l’éloge des laïcs qui, ce jour-là, vont méditer dans un monastère ou qui, chez eux comme au travail, suivent huit préceptes au lieu de cinq pendant 24 heures. Ces jours sont une merveilleuse occasion de ressourcer sa pratique en évitant toutes les dispersions habituelles du quotidien. De plus, savoir que, ce jour-là, des millions de personnes de par le monde pratiquent la méditation avec plus d’intensité et étudient le Dhamma plus profondément, est un encouragement à ne pas négliger.

1) Ne pas vivre les renoncements de cette journée comme des frustrations, en imaginant d’avance comment on « compensera » le lendemain.

2) Pratiquer – en méditation mais aussi dans la journée – un Uposatha qui convient à sa nature :

- en évoquant les vertus du Bouddha, du Dhamma ou du Sangha, selon les affinités ;

- en évoquant ses propres vertus et en souhaitant continuer à les développer ;

- en évoquant les vertus de ceux qui se sont réincarnés dans les sphères heureuses des dévas, et en souhaitant les émuler.

3) Observer les huit préceptes pratiqués en monastère, en les adaptant si nécessaire.

Les préceptes ordinaires des laïcs que l’on maintient :

- S’abstenir de tuer, de voler, de mentir, de consommer alcool et drogue.

Les préceptes renforcés pour l’occasion :

- S’abstenir de paroles oiseuses, dures ou médisantes.

- S’abstenir de relations sexuelles.

- S’abstenir de distractions (radio, télévision, spectacles, musique, mots croisés, etc.) pour réorienter régulièrement l’attention vers l’intérieur.

- Éviter de chercher à s’embellir, à plaire, à se faire remarquer (vêtements, bijoux, parfums, etc.).

Les préceptes que l’on peut adapter à notre société :

- Après le repas de midi (quelle que soit l’heure à laquelle il se termine), on ne prend plus de repas à proprement parler mais il est possible, dans l’après-midi ou en soirée, de consommer des boissons, y compris des jus de fruits, voire même des fruits, et du chocolat.

- Éviter de rechercher trop de confort, en méditant allongé ou sur une chaise inclinée, par exemple. Si possible, ne pas s’allonger dans la journée et méditer assis par terre sur un coussin.

- Si on ne peut pas passer toute la nuit en méditation comme on le ferait dans un monastère de forêt, essayer au moins de rester réveillé jusqu’à minuit. Sinon, pas de culpabilité mais on s’endort avec l’Uposatha de la journée ou l’objet de méditation clairement présent à l’esprit.

 Le lendemain, on ne pourra que constater les bienfaits de cette journée. Il s’agit alors de ne pas l’oublier pour poursuivre avec entrain et détermination une semaine après l’autre.