Le Dhamma de la Forêt |
Ne pas s'associer aux insensés
mais se rapprocher des sages,
honorer ceux qui sont dignes d'hommage –
telle est la plus grande bénédiction.
Dans les deux premières lignes de cette première strophe du discours sur les bénédictions, le Mangala Sutta (voir l’ensemble du discours du Bouddha ici), le Bouddha donne son conseil le plus fondamental pour la vie dans le monde : soyez très attentif aux personnes auxquelles vous vous associez. Cependant, les termes qu'il utilise peuvent nécessiter quelques explications.
Le Bouddha dit que deux des plus grandes bénédictions de la vie viennent de « ne pas s'associer aux insensés » et de « se rapprocher des sages ». Je pense que beaucoup de personnes auraient du mal à suivre ce conseil dans la mesure où la plupart des personnes dont ils sont proches ne sont ni complètement insensées ni particulièrement sages.
Je voudrais donc reformuler cet enseignement ainsi : ne pas cultiver les relations destructrices et entretenir des relations qui nourrissent.
Dans ce contexte, une relation destructrice signifie une relation dans laquelle les bonnes et nobles qualités du cœur commencent à se flétrir, tandis que les tendances mesquines et viles ne cessent de croître. Si on trouve plus difficile de suivre les préceptes, si on constate que l’on néglige de plus en plus son travail spirituel, c’est que la relation ne mérite pas d'être poursuivie.
Si, d'un autre côté, on a l'impression que se rapprocher d’une certaine personne – ou d’un groupe de personnes – fait ressortir le meilleur de soi, si de ce fait, on se sent grandir dans le Dhamma, c'est qu’il s’agit d’une relation à chérir. C'est une bénédiction.